La raison d’être de l’AGTNC est très claire:
lutter contre les abus, placer la protection de la personne et pas seulement son patrimoine, au cœur des préoccupations, associer les familles, chaque fois que possible en les informant au mieux, protéger la personne confiée tout en respectant sa dignité et sa liberté individuelle.
Les parents ou les professionnels cheminent à ses côtés et veillent à son bien- être.
En effet, le tout premier acteur d’un régime de protection est le majeur inapte lui-même, accompagné par sa famille, le personnel du réseau de la santé et des services sociaux, les professionnels du droit et de l’appareil judiciaire, les institutions financières et l’AGTNC.
Le majeur inapte est un citoyen à part entière, il a pleinement droit à l’inviolabilité et à l’intégrité de sa personne. Au centre de la protection, il doit participer, dans la mesure de ses capacités, à sa propre représentation et donne son avis sur les décisions le concernant.
Après cinq ans de fonctionnement, l’AGTNC a mis à profit ses moyens et ses compétences pour s’organiser et assurer, en s’appuyant sur un personnel compétent, motivé, formé, un service de qualité prenant non seulement en compte la réalité de chaque situation dans sa singularité mais aussi dans ses spécificités socio-économiques, culturelles et coutumières.
Malheureusement, en 2016, le budget n’a pas suivi la progression du nombre de mesures, le budget formation a été supprimé. Ceci alors que l’année était pour le personnel de l’AGTNC celle de tous les chantiers notamment en matière de formation et d’informatisation. De plus, la totalité des missions confiées par la loi n’a pas encore pu être mise en application.
En 2017, l’accroissement d’activité nous oblige à recruter et à trouver de nouveaux locaux plus adaptés. Elle nous oblige surtout à poursuivre le développement des activités sociales en partenariat avec les services sociaux des Provinces, dans le cadre de la politique sociale développée par la Nouvelle-Calédonie. Nos protégés doivent être toujours plus entourés.
Pour conclure je reprendrai les mots de Michel Bauer dans son ouvrage « La réforme des tutelles, ombres et lumières » : Une société se juge à sa capacité à protéger les plus faibles de ces membres, ceux qui sont fragilisés par leur grand âge ou par un handicap physique ou moral, ceux qui éprouvent les plus vives difficultés à s’adapter à une vie sociale. Si elle n’était plus capable de les accompagner et de les aider à vivre, cela signifierait qu’elle délaisse la force du droit et se résigne à la loi du plus fort. »